Qu’est-ce qu’une

éco-couleur ?

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Peut-être le sais-tu déjà, mais le nom « éco-couleur » est tirée d’un concept novateur nommé Eco-Branding, qui peut être traduit en français par : « image de marque écologique ». Comment une image de marque peut-elle être écologique ? C’est une très bonne question ! Pour y répondre, nous allons étudier la couleur.

Le graphisme, un enjeu environnemental

Lorsque l’on crée un visuel, on ne crée pas seulement une image, mais tout un univers graphique. Le logo, la baseline, la typographie, les couleurs ou encore la mise en page permettent de créer une identité visuelle complète à une marque.
Intéressant n’est-ce pas ? Mais ce que l’on oublie souvent, c’est l’impact de cette création sur l’environnement.

De nos jours, il est indispensable de penser à l‘écologie lorsque l’on démarre un projet. Cela ne doit pas seulement passer par des couleurs vertes et des packagings éco-responsables, parce que la communication, la création graphique, l’impression ont elles aussi un impact sur l’environnement.

Bon, bien évidemment, tu sais bien que ce n’est pas aussi important que l’émission de CO2 créé par les véhicules, mais ça a son importance.

D’abord, lors de la première phase de création visuelle sur ordinateur, la consommation de métadonnées et l’énergie consommée à d’ores et déjà un impact sur l’environnement. Ensuite, les éléments graphiques sont imprimés. L’encre utilisée ainsi que le papier sur lequel elle est déposée entraînent eux aussi de petits désagréments pour la planète.

Bon à savoir : « Chaque année en France, plus de 60 000 tonnes de cartouches d’encre et près de 11 millions de tonnes de papier sont consommés, soit près de 350 kg de papier par seconde. »

Tu vois, une identité visuelle peut avoir un impact sur l’environnement. Néanmoins, l’éco-Branding vise à le limiter. Ce n’est pas une blague, ça marche vraiment !

Le graphisme et ses couleurs

As tu déjà remarqué que les couleurs affichées à l’écran quand tu crées un visuel sont souvent différentes du résultat papier ? C’est normal ! Il existe deux grands types de code couleur :

Le format RVB (rouge, vert, bleu) (ou RGB en anglais) utilisé par ton écran.

Le format CMJN (cyan, magenta, jaune, noir) (ou CMYK en anglais) utilisé par ton imprimante.

Lors d’une impression, ton imprimante imprime les couleurs couches après couches. Et la superposition des quatre couches de couleur forme alors le visuel final. Pour limiter ta consommation d’encre, il faut donc diminuer l’intensité (le pourcentage) des couleurs lors de la phase de création. Mais tu peux faire encore mieux, limiter voir éliminer des couches de couleur.

Petit conseil : « travaille toujours en CMJN si tu as l’intention d’imprimer ton visuel ! »

Éco-couleur : un exemple concret

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Sur l’exemple ci-dessus, je cherche à créer un orange pour mon visuel. Regardons ce que cet orange contient :

22 % de cyan

69 % de magenta

100 % de jaune

10 % de noir

Taux d’encrage : 201 %

À son maximum d’intensité, une couleur seule à un taux d’encrage de 100 %. Par exemple, si tu veux créer un cyan parfait, tu dois mettre 100 % de cyan et 0 % de magenta, de jaune et de noir.

Or, pour créer cet orange, le taux d’encrage est de 201 %. Imagines, avec la même quantité d’encre, tu pourrais créer deux couleurs à 100 % d’intensité ! Cette couleur n’est donc pas écologique

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Sur l’exemple ci-dessus, le orange est plus écologique pour deux raisons :

-L’imprimante n’utilise que deux couches d‘encre, celle du magenta à 30% et celle du jaune à 70 %.

Le taux d’encrage est égal à 100 %.

Pour être plus écologique, une couleur doit avoir un taux d’encrage égal ou inférieur à 100 %, peu importe sa composition.

L’éco-couleur : un moyen de réduire sa consommation énergétique mais pas que

Une imprimante à jet d’encre utilise une tête d’impression qui va-et-vient en projetant des gouttes d’encre sur le papier. Tous les déplacements qu’elle effectue utilisent de l’énergie.
Or, une étude récente montre qu’une couleur fortement concentrée (proche de 100 %) fait plus de va-et-vient qu’une couleur de faible intensité. L’idéal est donc de privilégier des couleurs à plus faible intensité !

Exemple : un noir à 85 % utilisera beaucoup moins d’encre qu’un noir à 100 % pour une lisibilité équivalente. L’impact visuel sera donc aussi efficace, mais la consommation d’encre et d’énergie économisée sur une importante quantité d’impressions ne sera pas négligeable.

Donc oui, choisir la bonne couleur à un impact sur l’environnement ! Et si tu veux aller plus loin, n’hésite pas à aller faire un tour sur les autres articles du blog. Découvre dès maintenant les Eco-fonts pour un graphisme plus eco-responsable !